Notre relation avec l’environnement
Nous accueillons favorablement les occasions de collaborer et de nous associer avec des organisations qui travaillent à favoriser un discours public sur la relation entre l’homme et l’environnement. Il s’agit d’un domaine d’intérêt actif. Vous trouverez ci-dessous un bref essai présentant quelques réflexions sur l’environnement.
Une perspective bahá’íe
« Les choses n’ont jamais été aussi bonnes pour l’humanité, mais aussi mauvaises pour la planète », lisait-on récemment dans un titre. En fait, une grande partie de l’humanité — et bien des Canadiens — n’a jamais connu un si grand bien-être matériel. Bien que certains segments de la société aient été laissés pour compte, la majorité des Canadiens jouissent d’une richesse que leurs ancêtres n’auraient pu imaginer.
Il existe cependant un angle mort dans notre course effrénée vers la prospérité matérielle : la relation de l’humanité avec l’environnement. Il est de plus en plus difficile d’ignorer les catastrophes naturelles qui frappent la planète. Un malaise croissant est évident, alors que les premiers signaux clairs du changement climatique finissent par dominer l’actualité. Au Canada, des événements tels que des feux de forêt catastrophiques sont de plus en plus courants.
Le climat fait partie d’un ensemble complexe de problèmes environnementaux, notamment l’érosion des forêts et des prairies, la perte de biodiversité, les problèmes grandissants en matière de déchets et de pollution toxiques. Tous ces problèmes érodent les conditions écologiques de la société. Et à son tour, la crise environnementale déclenche des conflits sur des questions telles que les droits fonciers et les compétences fédérales-provinciales. D’un côté, il y a ceux qui favorisent un accès débridé aux ressources et, de l’autre, ceux qui souhaitent préserver l’intégrité écologique. Le conflit entre intérêts opposés engendre la désunion et celle-ci limite notre capacité à résoudre les problèmes environnementaux.
Les enseignements bahá’ís soutiennent que les questions environnementales ont une dimension spirituelle. Derrière les problèmes environnementaux controversés se cache un système de valeurs qui récompense la poursuite concurrentielle d’objectifs matérialistes. Identifier et réexaminer les valeurs sous-jacentes au système actuel est une première étape dans la création d’une approche qui nous aidera à atteindre une prospérité et une durabilité véritables.
Les enseignements bahá’ís ont vu le jour au 19e siècle, alors que la révolution industrielle se répandait dans le monde entier. Parmi les nombreux principes enseignés par Bahá’u’lláh est celui que la raison pour laquelle nous avons été créés est pour que nous fassions progresser une civilisation toujours plus avancée. Il a toutefois dit que la civilisation spirituelle et la civilisation matérielle doivent progresser simultanément.
Identifier les principes spirituels qui engendrent le vrai bonheur et des relations sociales saines nous aidera à redéfinir la civilisation pour qu’elle prenne une forme plus viable. Aujourd’hui, on a montré que le matérialisme n’était qu’un superficiel substitut d’une vie pleine de sens, centrée sur les autres. En réaction au vide de la société de consommation et de la recherche d’objets matériels, nous observons qu’on accorde une attention accrue au développement de capacités intérieures et de relations cordiales.
Les enseignements bahá’ís affirment que le principe de l’unité est essentiel au bien-être de l’humanité et à la préservation de l’ordre écologique. La planète, dans toute sa diversité, est maintenant comprise comme un système écologique intégré. Cela est aussi vrai de l’humanité. L’état de l’environnement physique est le reflet de la condition de l’humanité. La détérioration de l’intégrité des systèmes de notre planète reflète la désunion vécue par les individus, à la fois intérieurement et par rapport aux autres. Apprendre à éliminer toutes les formes de préjugés nous permettra de travailler ensemble à résoudre des problèmes complexes, tels que ceux qui sont liés à l’environnement. Que les problèmes se présentent à l’échelle locale, provinciale, nationale ou internationale, ce n’est qu’en nous unissant et en reconnaissant que nous faisons partie de la même famille humaine que nous pourrons résoudre les problèmes de notre planète commune.
Un processus de développement de communautés unifiées où les individus réalisent leur potentiel et où les institutions contribuent plus efficacement au bien public crée les conditions dans lesquelles les individus peuvent travailler de manière créative et efficace pour répondre à l’une des exigences les plus pressantes de notre époque : la protection de notre environnement physique.
Lectures complémentaires
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